La naïade des flammes
Toi ma chère au regard de braises et aux cheveux de feu,
D’un feu fragile mais à la fois puissant,
Ces magnifiques flammes ambre dansantes que le vent emporte,
Me rappellent que tu es là, mon phare à moi, le phare de ma vie.
La magie de ta chevelure me rappelle tant celle des druides,
Aux arbres feuillus que par malheur les hommes s’acharnent à détruire,
Et se voilent la face en disant les protéger.
Mais grâce à toi, de nouvelles racines apparaissent
Ces racines qui renaissent comme un phénix des cendres des précédentes flammes
Formant un cycle du feu intarissable, le cycle d’une chevelure de feu, le cycle de ta chevelure
- Poulpy et Gilles BASTIEN
Suite :
Toi ma naïade aux courbes de guêpe
Dont les branchies sont des ruches
Toi ma naïade au corps bleu comme le vent
Car le vent est le ciel
Et que le ciel est bleu
Et qu’il y a beaucoup de vent dans ton œil vermeil
Tellement de vent que tes cheveux de feu s’allongent
Et brûlent, brûlent cette forêt que tu aimes tant
Cette forêt que le feu ne consumera jamais
Mais dont les feuilles brûleront toujours
Car tu seras là, toi, pour les protéger quel qu’en soit le danger
Et que je serai là avec toi pour te protéger
Pour te protéger, quel qu’en soit le danger
Toi petit esprit, toi ma chère bougie
Dont le corps entier s’est consumé
Toi qui t’es sacrifié pour la protéger
Cette forêt aux pins enflammés
De ces humains apportant les marées
Et qui croyaient, pour le bien de la forêt
Eteindre ces flammes, cet esprit ardent
Croyant faire le bien tuèrent ma naïade
Ma naïade à moi, celle des bois de feu
Que, malgré mes efforts, je ne sus protéger
- Poulpy